Je porte bébé

Notre outil principal, la nature nous l’a donné : nos bras !

La première chose que l’on fait quand notre enfant né, c’est de la prendre dans nos bras, ce sont eux qui apportent notre premier geste d’amour, c’est par eux que commence tout portage et dans notre quotidien ce sont eux que nous utilisons le plus. Ces gestes simples et naturels, souvent hésitant lors de nos premiers portage et désireux de bien faire, malheureusement ces gestes sont bien trop peu transmis pour le faire de la bonne manière.

Personnellement, je l’ai entendu pour la première fois dans ma formation en petite enfance, mais il a réellement été compris et expliqué lors de ma formation de monitrice de portage plusieurs années après et bien après les premiers mois de ma fille. L’importance est de savoir que l’on a fait de notre mieux avec ce que l’on connaissait ! Mais maintenant, essayons de changer nos mauvaises habitudes.

Ne limitons pas nos portages à bras, c’est important, car ce geste répond à beaucoup des besoins de l’enfant. Ce sont des moments où il se sent bien, rassuré, en sécurité, mais aussi un temps d’échange sensorielle et plein d’amour que l’on partage avec lui.

Pas d’inquiétude, un enfant ne s’habitue pas à être porté, mais se déshabitue à l’être. Le portage amène le sevrage nécessaire à l’enfant qui a été porté pendant 9 mois.

Une position qui respecte sa morphologie et son développement.

Comment appliquer la position physiologique à notre portage à bras ?

L’importance sera de toujours amener un soutien de sa basse (du creux des genoux à ses fesses) et ce dès qu’on amène nos bras pour le soulever. Nous plaçons notre main sous sa base et on relève ses genoux.

Si l’enfant à sa base bien maintenu, presque automatiquement son corps va s’enrouler et bien se positionner en position physiologique, sa tête va aussi se placer contre vous tout seul. Si la tête ne se place pas bien, une petite vérification du soutien de la base ou de son enroulement est intéressant.

Nous sommes moins regardants sur l’écartement des hanches de l’enfant quand nous portons à bras car il se place instinctivement dans son écartement naturel, aucun tissu ne viendra forcer l’écart, il faut simplement ne pas le forcer nous-même. La position à bras permet de vérifier l’écartement de hanche naturel de notre enfant pour le portage dans un outil par la suite, nous pourrons vérifier si cela nous parait plus important que d’habitude dans nos bras.

La position physiologique à bras :

Un enfant apaisé pendant les déplacements dans les bras.

Un enfant qui se réveillera moins facilement si vous essayez de le poser après qu’il se soit endormi dans vos bras ou si vous essayez de le soulever sans le réveiller.

Vos installations dans un outil de portage seront facilitées.

Un enfant actif dans son portage, en conséquent, plus confortable pour vous, pour préserver votre dos et votre périnée.

Une position qui respecte sa morphologie et son développement.

On évite de soulever ou de porter un enfant par ses aisselles.

C’est une position d’hyper extension peu confortable pour lui, même quand il grandit.

  • Droit comme un « I », il est tiré vers le bas et n’a plus de repère, il se sent perdu dans le vide.
  • Ses épaules remontent au niveau de sa tête et le coincent, il ne peut plus bouger.
  • Il ne peut pas s’agripper à nous, la position l’empêche de chercher son réconfort ou son soutien nécessaire.
  • Son dos est étiré ce qui est mauvais pour le développement de sa colonne vertébrale, la position amène des tensions et un inconfort.

Pour certains enfants en hyper-extension constante ou sujet à des reflux, c’est en corrigeant cette manière de porter qu’il est possible d’apporter une aide non-négligeable au problème.

Soulever ou poser un enfant de la bonne manière ?

Les premiers mois de vie, le reflex de Moro est très présent (sensation de chute dans le vide). C’est pour cela qu’il faut éviter de poser directement l’enfant sur le dos, mais d’abord sur un côté puis de le faire rouler sur le dos (idem pour soulever) pour ainsi éviter de réveiller ce réflexe qui n’est pas très agréable pour lui. C’est ce réflexe qui provoquerait un réveil de l’enfant s’il était bien endormi.

Soulever :

1. Placez une main à la base de l’enfant.
2. Placez une main en soutien de la nuque.
3. Avec la main en soutien de la nuque, faites rouler légèrement l’enfant sur un côté.
4. Rapprochez votre corps pour accompagner l’enfant dans son mouvement.
5. On se redresse avec l’enfant toujours en position un peu de côté en accompagnant toujours avec son corps jusqu’à le poser contre soi et porter l’enfant dans la position désirée.

Poser :

1. En laissant l’enfant contre vous.
2. Placez un maintien (une main) à la base de l’enfant.
3. Placez l’autre main en maintien de la nuque.
4. Maintenant, commencez la descente. Votre buste accompagne le mouvement de l’enfant jusqu’à ce qu’il soit posé.
5. Posez l’enfant légèrement sur un côté de son corps (bras).
6. Vous pouvez faire rouler l’enfant sur le dos et enlever votre maintien.